L'aiguille de la Bérangère : un souffle d’altitude, d’amitié et de chaleur !

Le 03.07.2025, par PaulS-d05, 2 commentaires - Sortie liée : « L' AIGUILLE DE LA BERANGERE (3425 M) »


 

 

L'aiguille de la Bérangère : un souffle d’altitude, d’amitié et de chaleur !

 

Nous étions huit à nous retrouver samedi matin pour une belle aventure en montagne avec le Club Alpin. Une petite pensée pour Oscar, malheureusement cloué au sol par une cheville capricieuse — tu étais avec nous en pensée !

 Le départ se fait depuis Les Contamines, après un passage obligé à la boulangerie pour une viennoiserie et un café. L’ambiance est détendue, les sacs sont bien remplis, et les sourires déjà accrochés aux visages. Très vite, nous attaquons la montée, douce et agréable, à l’ombre des arbres sur un sentier roulant. Un début parfait.

Passage de la passerelle, avant l'arrivée au refuge

Premier arrêt au refuge de Tré la Tête pour un pique-nique au soleil. Pas de temps à perdre, on repart direction notre objectif du soir : le refuge des Conscrits. Le sentier devient plus alpin, surplombant les vestiges du glacier de Tré la Tête. Le panorama s’ouvre, et nous offre une vue magique sur le Dôme de Miage, allumant au fond de moi de nouveaux rêves d’altitude.

 

Mais la montagne nous rappelle aussi sa fragilité. La canicule est bien là, l’isotherme 0° a grimpé à 5000 m, une chaleur écrasante qui nous a fait souffrir. Les glaciers fondent, les névés se raréfient, et cette sortie nous confronte à cette réalité : nos montagnes changent.

 

Après 1600 mètres de dénivelé positif, c’est un groupe bien entamé qui arrive au refuge des Conscrits. On s’installe, on se rafraîchit sous des douches froides et surtout… on trinque à cette montée, très longue montée ! Une terrasse en or, des boissons bien fraîches, une équipe soudée. Que demander de plus ?

 

Le dîner est à la hauteur de nos efforts, avec une règle simple : “On ne passe pas au plat suivant tant que toutes les assiettes ne sont pas vides !” Et c’est repus que nous allons nous coucher, car la nuit sera courte…

 

 

 

 

Dimanche : sous les étoiles et sur les hauteurs

 

 

3h00 du matin. Le réveil sonne. À 4h00, nous quittons le refuge dans un silence magique, sous un ciel étoilé qui nous rappelle à quel point nous sommes petits dans cet univers infini.

 

Encadrés par Bruno et Anne-Sophie, nous progressons prudemment sur les névés. Les crampons sont rapidement de sortie pour sécuriser notre progression et gagner en efficacité. Vers 3000 m d’altitude, nous sommes encordés, heureux, dans une ambiance joyeuse malgré la fatigue.

 

Nous atteignons le col sous le sommet, à 3200 m. Le paysage est grandiose, la lumière irréelle, la chaleur déjà présente mais supportable. Hélas, un membre du groupe montre des signes de fatigue importants. Nos encadrants prennent la sage décision de ne pas poursuivre, et de redescendre ensemble. Une belle leçon d’humilité et d’esprit de cordée. La montagne, ça se partage, et ça se respecte.

 

On immortalise ce moment avec quelques photos, puis nous entamons une descente presque ludique : neige molle, soleil doux, glissades contrôlées et sourires francs. De retour au refuge, on s’offre une dernière pause, pour graver dans nos têtes ce décor exceptionnel.

 

Il reste encore 2200 mètres de descente, autant dire que les jambes tirent un peu à l’arrivée. Mais la récompense est là : un arrêt au lac des Contamines, une baignade rapide dans une eau à 18,5°C, et la sensation du devoir accompli.

 


 

Un grand merci à Bruno, Anne-Sophie et Paulo pour l’organisation et l’encadrement bienveillant. Une petite dédicace à Ivan, mon compagnon de cordée, et bien sûr à toute l’équipe pour ces deux jours remplis de rires, de chaleur, de paysages époustouflants et d’efforts partagés.

 

À très bientôt en montagne !

 

Paul