SE LEVER AUX AURORES
2h00 du matin, dimanche 13 juillet, temps caniculaire, la traversée de Bourg à pied laisse notre compagnon en nage.
Un rafraîchissement ?
Tu l’auras !
Après 10h00 de route, nous laissons le bus à Griesneralm et nous rejoignons le refuge de Stripsenjochhaus (1580 m) sous une averse rafraîchissante.
Eh oui … il suffit de demander !
Nous pourrons quand-même aller faire le petit sommet au-dessus du refuge en attendant l’heure du repas : 18h00.
Nous sommes à l’heure et personne ne demandera son reste ce soir-là.
SAVOIR ATTENDRE - FAIRE LE BON CHOIX
Lundi 14 juillet : temps maussade, redescente au bus pour rejoindre le Parkplatz Erichhütte, sur le trajet, nous nous arrêtons sur un site comportant 4 Vias de niveaux différents.
Il pleut maintenant, nous patientons dans le bus.
Une famille s’équipe.
Nous patientons encore.
Ira ? Ira pas ?
Nous finissons par nous décider pour une via de niveau intermédiaire étant donné les conditions : BON CHOIX et BELLE VIA.
Petit pique-nique écourté par la pluie, nous nous réfugions à la terrasse d’un café. Thé, café, …allers-retours au SPAR pour acheter tatanes, capes de pluie, parapluie … ça occupe !
Nous rejoindrons le refuge Erichhütte (1545 m) sous la pluie.
SE RESIGNER – S’ADAPTER – ETRE RAISONNABLE
Mardi 15 juillet : Nous devions rejoindre le refuge de Matrashaus (2941 m) par la Via Königsjodler avec un dénivelé de 1450 m, des passages en crêtes et une durée totale de 8h00.
Ce n’est pas raisonnable, nous passerons par le chemin de randonnée.
BON CHOIX, la pluie est bien installée et la brume joue à cache-cache.
HORS DU TEMPS : ETE ? HIVER ? AUTOMNE ? PRINTEMPS ?
Mercredi 16 juillet, notre redescente nous permettra de voyager à travers les saisons et les paysages : grésille, neige, crachin, rayons de soleil, … lac gelé, lac rouge, névés, pierriers, monolithe, falaises, tapis de fleurs, …
Après un petit transfert en bus, nous rejoignons le refuge Peter-Wiechenthalter (1707 m).
Qu’il est beau, spacieux et quelle terrasse !
Notre arrivée se fait remarquer : plus il y a de place, plus on s’étale et nos affaires ont besoin de sécher !!
Notre gardienne n’y voit aucun inconvénient et nous accueille avec un grand sourire.
TEMPETE – RESIGNATION
Jeudi 17 juillet : la nuit a été agitée : vent, pluie, orage … et au petit matin, les dégâts sont visibles : un parasol plié en deux, des transats entassés par le vent, il pleut …
Nous savourons notre petit déjeuner tranquillement.
Ça fait du bien aussi … Nous attendons … Midi … Petit encas … Oh ! un puzzle ! On s’y atèle, entre deux parties de Uno … 15h00… On la fait la Via ? Non ! Trop froid ! Trop humide ! Plus assez de temps ! 16h00, les fauves sont lâchés, ce sera une montée rapide en repérage du départ de la Via.
Ça fait du bien de prendre l’air et de se dégourdir les jambes.
C’est décidé, on ira demain, la météo s’améliore, on cumulera les deux journées.
On est des montagnards ou on ne l’est pas !!
SE DEPASSER – S’EMERVEILLER – SE SOUTENIR
Vendredi 18 juillet : lever 5h00, départ 5h30 !
Trop envie de la faire cette Via.
C’est parti par Wildental, côté Nord, pas bien chaud encore, mais c’est sec.
Les doigts souffrent, mais les yeux s’émerveillent.
Une statue en bois de la Vierge nous attend au sommet et le soleil nous fait un clin d’œil.
Nous redescendons par la Via Südwand et rejoignons notre refuge.
Nous sommes affamés.
Notre merveilleuse gardienne nous a mis de coté notre petit-déjeuner, que nous savourons au soleil, en terrasse.
LE BONHEUR
C’est 10h30 et la journée de vendredi ne fait que commencer (façon de parler !) : 900 m à redescendre, petit transfert, et … 1200 m pour rejoindre le refuge Passauer Hütte (2051 m).
Chacun son rythme, sa persévérance, mais au final, on l’attend tous et même en avance pour le dîner.
On appréciera la douche, même froide.
S’ECONOMISER– S’EMOUVOIR – SE FAIRE PLAISIR
Samedi 19 juillet : temps radieux, petit-déjeuner en terrasse au soleil, petite marche d’approche pour atteindre la Via Leoganger.
On y est ! Ou là là !! ça pique !! Les muscles se bandent ! Ça attaque dur ! Ouf !! un passage facile.
Se reposer, respirer, se détendre, reprendre des forces.
Si c’est comme ça tout le long, … !
Ça y est nous sommes au sommet duquel nous voyons notre « petit » refuge, avec quelques ampoules aux doigts !!
La redescente se fait par la Via située sur l’autre versant avec une belle surprise : un passage dans les entrailles de la montagne, au-dessus d’un gouffre, beau, impressionnant.
Nous croisons un jeune Parisien-Autrichien accompagné de son grand-père de 85 ans. Respect, Emotion.
Retour au refuge, pique-nique, petite sieste pour certains, petite balade pour d’autres au-dessus du refuge, avec atelier photo dans une arche magnifique.
REDESCENDRE – RENTRER
Dimanche 20 juillet, c’est le corps, la tête, le cœur, les yeux remplis de souvenirs partagés que nous redescendons de la montagne autrichienne ...
et que nous rentrons à Bourg sous un bel orage !
Un GRAND MERCI à Eric et Nathalie pour l’organisation, les décisions, les traductions, et à tout le groupe pour la belle ambiance, les rires, l’entraide.