A la conquête des Rouies!

Cela faisait longtemps que nous attendions ce week-end rando alpine, une première pour plusieurs d'entre nous.
La sortie a commencé dans un effort intense : sieste imposée dans la voiture en attendant que l'orage ne passe sur le parking du refuge-hôtel du Gioberney...
14 heures : la météo devient plus clémente, nous attaquons la montée au refuge du Pigeonnier par le lac du Lauzon. La vue est magnifique, et la pluie a rendu la visibilité exceptionnelle. Nous nous régalons devant les montagnes encore bien enneigées des écrins.

Nous arrivons en fin d'après-midi au refuge à 2 423 m, bien sympathique avec un accueil au top. Le temps d'observer les locataires de la mare d'à côté (des crapauds guillerets), d'un copieux repas bilingue (deux anglais partagent notre tablée), une balade digestive pour les plus téméraires, et nous (essayons) de sombrer dans le sommeil pour être d'attaque le lendemain matin à... 3h30 ! Ce n'est pas le chant des crapauds mais les ronflements d'un cafiste dont nous tairons le nom qui nous berceront toute la nuit.

En gentils cafistes obéissant à nos encadrants, une demi-heure suffit au groupe pour être prêt pour le départ à 4h... Nous sommes nombreux au refuge à prendre le chemin des Rouies. De petites lumières ponctuent la nuit claire de ce dimanche matin.
Le chaussage des crampons et les premières cordées se forment à l'approche de la neige, et nous attaquons sérieusement la montée.

Nous passons un joli couloir où Yvon en bon éclaireur, nous trace la voie dans la neige en mode fractionné 30-30... Le parcours est exigeant, sans oublier que l'altitude n'est pas toujours facile à gérer pour nos organismes bressans, mais ça en vaut la peine...

Nous atteignons alors le magnifique plateau du glacier des Rouies. Devant nous s'offrent les « géants » des écrins. Les plus connaisseurs énumèrent le nom des sommets, et parfois quelques anecdotes associées.

Il ne nous reste plus qu'à gravir la pente finale jusqu'au sommet que nous atteindrons tous ensemble, heureux et fières de cette première pour trois d'entre nous ! A 9 heures nous triomphons à 3 589 mètres d'altitude !

Le temps de s'émerveiller, se ravitailler, prendre quelques photos et il faut déjà penser à redescendre. Nous rejoignons le refuge à midi. Nous nous accordons une pause au soleil, les yeux encore pleins d'étoiles, avant de rejoindre la « civilisation » en fin d'après-midi.
Magnifique sortie, groupe au top... on ne pouvait pas rêver mieux ! Un grand merci à nos encadrants sans qui nous ne pourrions accéder à ces paysages à couper le souffle.

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