Vous ne vous êtes pas trompés de rubrique. Vous êtes bien sur du ski de randonnée. Un départ du hameau le Couteray avec skis sur le sac à dos vu l'enneigement en face sud. Nous sommes quatre: Daniel, Pascal, Bruno et moi même Jean Claude, une équipe bien soudée par toutes nos aventures passées. L'objectif la Pointe de la Terrasse, tentée la saison dernière en navigation GPS.
Nous chaussons les skis bien avant que les mules ne soient fatiguées en prenant le chemin de gauche vers 1599m, évitant celui du Pont du Nant de Loriaz. Nous ne passerons pas au refuge comme l'année dernière en marquant une bonne pose. Les troupes sont fraîches et la journée s'annonce plus longue avec le passage à l'heure d'été. La vue est magnifique et ce n'est pas le monde qui nous gêne. La pente se redresse et le col apparait au loin dévoilant les difficultés qui nous attendent. Une belle corniche nous barre la route en laissant apparaitre une sortie à droite. Deux plans sont échafaudés : une montée directe en crampons sur la droite et l'autre solution, toujours à ski, une montée en conversion sur toute la largeur du couloir en protection du gros rocher planté au beau milieu de la pente. La finale se terminera par une traversée rapide et directe sous la corniche.
Le repas au col permettra de récupérer de nos émotions et de retrouver un groupe franco espagnol descendant sur Finhaut pour revenir en train. Le couloir nord est impressionnant vu de face. Bruno et moi allons en repérage à son départ pour de futurs projets.
La descente dans le vallon de Tré les Eaux est magnifique, sauvage en cheminant sur de petites croupes avec les parois du Buet en toile de fond. La neige un tapis de velours, un régal.
Mais les bonnes choses ont une fin et la sortie du vallon devient plus problématique en se rétrécissant. La neige se transforme en ruisseau pour aboutir sur une chute d'eau encadrée par deux parois rocheuses. En examinant attentivement la situation, deux solutions.
Un passage sous la chute d'eau assuré par un petit bout de corde fixé à demeure, l'autre à droite plus aérien et exposé sur une petite vire de neige: plongeon de haut vol en cas de glissade.
Je pars en reconnaissance sur cette voie, mais à ma grande surprise la décision a été prise par mes trois compères de descendre à gauche.
Je suis aux premières loges pour le spectacle qui s'annonce grandiose. Toutes mes préoccupations se sont envolées, mais je chausse qu'en même les crampons pour plus de sécurité.
De leur point de vue çà doit être pas mal non plus.
En équilibre sur une jambe en chaussant un premier crampon d'une seule main.
La pensée qui vous vient à l'esprit: est- ce que mes crampons sont réglés à la bonne taille vue la difficulté à bloquer le talon. Il faut se persuader que oui puisque je n'ai qu'une paire de chaussures de ski.
Un conseil à la Polo :
Pour l'achat d'une paire de crampons, imaginez la scène au Vieux Campeur. Vous aurez l'impression d'être ridicule devant touts les clients, mais vous aurez fait le bon choix.
Le ridicule n'a jamais tué personne dans ce cas.
Ma position a sûrement influencé leur décision.
Mais chapeau, moi qui croyait être l'adepte des douches froides ! Une remarque de Bruno plus tard: chez moi je ne peux pas mettre l'eau plus froide.
Au final nous nous retrouvons tous ensemble sains et saufs.
Séance de strip tease pour certains et constatation que le sac à dos peut remplacer un camelbag.
Par solidarité avec mes compagnons je ne peux résister à la tentation, mais en prenant l'option vêtement au sec. La douche sera remplacée par un bain, pas de photos (ouf...Monique).(Elle seule peut comprendre.)
Merci Polo pour la corde.
lien photo
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