Traversée de Belledonne, presque intégrale

Le 20.03.2017, par ClaireD-4db, 1 commentaire - Sortie liée : « Traversée de Belledonne »


4 belles journées en Belledonne, loin de tout, et pourtant si près.

4 skieurs bien motivés, tout un paquet de cols, 3 cartes traversées et 3 refuges non gardés.

Nous partons de Chamrousse (le Recoin 1650) à 6h jeudi matin, après avoir laissé une voiture à Val Pelouse. Il vaut mieux partir tôt pour « avoir de la marge ». En sortant de la station, nous passons la brêche Robert sud, puis nous évitons le refuge de la Pra, en passant par la grande Lauzière et en basculant sous le pic du grand Doménon, pour rejoindre le col de Freydane. Nous montons ensuite au col du Rocher de l'Homme, en début d'après midi. Malgré la chaleur, la neige porte toujours bien et nous savourons la descente sur une bonne poudre tassée, pour arriver jusqu'au refuge Jean Collet, qui domine le Grésivaudan. Petit refuge très confortable, avec coucher de soleil sur le Vercors. Pas d'eau courante, mais de la neige qui fond du toit, ça va très bien. Un poêle, mais pas de bois. Une alcôve de 4 places en hauteur, des couvertures, juste ce qu'il nous faut.

trace J1

Vendredi, nous décidons de partir tôt, pour « avoir de la marge ». Départ 5h, la lune nous accompagne jusqu'au col de la mine de fer, puis nous rejoignons la brêche de Roche Fendue pour basculer versant Rivier d'Allemont. Traversée peu skiante jusqu'au pas de la Coche, avant de remonter vers le col de la Vache. Nous croisons quelques skieurs/euses aviséEs qui sont venuEs profiter d'un beau vendredi plutôt que d'un mauvais samedi. Finalement, nous ne montons pas au pic de la Belle Etoile pour en redescendre la face Est, vu l'heure avancée. Du col de la Vache, encore une bonne descente versant nord, neige froide et tassée, puis moquette dans les versants ensoleillés. La montée toute en longueur au col du Mouchillon fut soif. Fatigués, neige dure, nous descendons sur le refuge de Combe Madame, où nous avions enterré dans la neige 6 kg de nourriture 2 semaines avant. Sauf que la neige a déjà bien fondu, et notre sachet apparaît désormais. Heureusement, personne ne s'est servi avant nous, nous allons pourvoir festoyer. Refuge spacieux, un poêle mais pas de bois, des matelas, mais peu de couvertures.

trace J2

Samedi, les infos météo glanées auprès des skieurs croisés et récupérées par SMS ne sont ni bonnes, ni très mauvaises, le temps doit se gâter en milieu de journée. Nous décidons de partir à 6h pour « avoir de la marge », il y a un peu moins de longueur sur cette étape. Nous remontons la Plagne Vaumard, pour atteindre le col d'Arguille. Les 50 premiers mètres sont secs, nous descendons vers le lac Blanc, pour remonter le débonnaire col de la Valloire. Là, le temps se gâte, les GPS vont être utiles. Après 100m de dénivelé supplémentaire pour Laurent parti chercher la carte… (ça glisse bien avec un porte-carte!), nous rejoignons le col de Comberousse. Nous sommes vers 2700, et il pleut autant qu'il neige. Mouillés, nous écourtons l'étape et décidons de descendre au refuge de l'Oule, plutôt que de remonter le col du Morétan (refuge du Merlet initialement prévu). Finalement, l'Oule est plus confortable, et nous y trouvons 6 parisiens qui ont démarré le poêle. Heureusement il y a du bois, car nous sommes bien mouillés, et grâce aux cordes nous pouvons tout faire sécher. Encore un refuge confortable, avec moins de couvertures que de place, mais on se tient chaud quand on est nombreux. Après-midi casse-croûte, séchage, questionnements et belote.

trace J3

Dimanche, nous n'irons pas jusqu'à Val Pelouse, l'étape est trop longue et le médiocre regel nocturne ne nous permet pas de partir tôt, pour « avoir de la ... ». Nous montons donc au col de Morétan, départ vers 7-8h (grasse mat' quoi) pour voir la tête du vallon suivant et admirer les prouesses des parisiens à la descente sur une neige durcie par la pluie. Nous ne faisons pas mieux, cette neige ne vaut pas le coup d'aller plus loin. Il vaut mieux revenir à l'Oule pour récupérer nos affaires. Nous alpaguons tous les skieurs que nous croisons, qui seront de potentiels conducteurs, car il nous faut récupérer les véhicules. Et puis finalement, ça tombe bien qu'on redescende ici, car il y a pas mal de voitures au parking, et on se rend compte que les clés de la voiture de Val Pelouse sont restées dans celle de Chamrousse, à force de vouloir partir tôt, on est parti un peu endormi le jeudi matin ! Le spécialiste en relations publiques arrose généreusement nos bienfaiteurs qui le déposent à Chamrousse, pendant que nous attendons au parking de Gleyzin. Nous y voyons redescendre tous les skieurs dominicaux, dont certains du CAF de Bourg ! Malheureusement, déjà à 5 dans une voiture…

Claire, PJ, Manu et Lolo